LES ORIGINES DU KARATE

Elles se perdent dans la nuit des temps. A l’instar de beaucoup d’autres techniques de combat, il n’a pas été inventé par un seul homme comme beaucoup semble le croire.

Le karaté aurait pris naissance aux Indes il y a environ 5000 ans ! Il ne ressemblait certainement pas à la pratique de notre karaté contemporain. Il serait, dit-on, l’œuvre d’un prince, passionné par les techniques de combat, qui aurait passé une grande partie de son temps à observer des combats d’animaux.

Toutefois le nom d’un moine bouddhiste indien est à retenir : BODDHIDHARMA, fondateur de la secte Dyarna (qui devint le zen japonais). Il émigra en Chine aux environs du 5e ou 6e siècle de notre ère.
Adepte de la méditation, du yoga, pratiquant des mouvements issus du Vajnamusti (vieille boxe indienne), il s'installe dans un monastère de Shaolin où il initie les moines à son art. L’axe central de son enseignement était la fortification de l’esprit et du corps, partant du principe que ces deux éléments sont indissociables. De là naquit le SHAOLIN ZU KEMPO, véritable ancêtre des formes traditionnelles chinoises de combat (kung-fu notamment) et du karaté japonais.

Okinawa est l’île principale de l’archipel des Ryükyü au sud du Japon dans les temps anciens, elle était en relation neutre avec la Chine et le Japon. Le kempo y fut probablement importé avec beaucoup d’autres éléments de la culture chinoise. Vers 1600 la Chine envoya des représentants militaires à Okinawa. Beaucoup d’entre eux étaient des experts de kempo. Les habitants de l’île s’y intéressèrent et le combinèrent avec une forme locale de lutte et de combat pour produire l’OKINAWA-TE. Au 19e siècle l’OKINAWA-TE se divisait en 3 branches : NAHA-TE, SHURI-TE, TOMARI-TE, ainsi nommés d’après leur lieu d’origine. Le SHURI-TE et le TOMARI-TE étaient si semblables qu’ils fusionnèrent. Ne subsistèrent que deux grandes tendances : le Shorin-ryu (Shuri-te) et le Shorei-ryu (Naha-te).

Shorin-ryu : apparenté aux écoles du nord de la Chine, style bas, rapide, beaucoup de coup de pieds, d’esquives, des déplacements en ligne droite, une respiration naturelle, c’est l’ancêtre du shotokan.

Shorei-ryu : se rattache aux écoles du sud de la Chine : postures stables, puissance, respiration ventrale sonore, travail poussé en musculation, techniques de mains issues du tang langet et du wing chun, c’est l’ancêtre du Goju-ryu

 
     
 

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